Lettre d’information n° 66 du 30 octobre 2018 – Du mouv’ à Cabannes

L’été indien s’est prolongé fort tard ici et cela explique peut-être le temps qu’il nous a fallu pour rédiger cette lettre d’information concernant notre 9e Festival Horizons Décalés…

 

Alors ce 9e Festival…

 

Cette année il a été accueilli par le village de Cabannes, à cinq kilomètres de Verquières, notre habituel « pied à terre ». Un charmant petit village des Alpilles installé à la frontière des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.

De trois jours il est passé à deux, ce qui a semblé convenir tant aux visiteurs qu’aux artistes invités.

Enfin, sur le plan de la direction, Alain Comoli a passé le relais à Carole Lang, qui a assumé avec brio ce passage de témoin.

Et c’est donc en compagnie de M. Martin Teisseire, maire de Verquières, également président de la communauté d’agglomérations « Terre de Provence », de Chasson, maire de Cabannes, de Mme Pagès adjointe à la mairie de Châteaurenard, de M. Colombet, Conseiller Municipal à Saint Rémy-de-Provence et d’Olivier Pleindoux, notre parrain cette année, que les festivités ont commencé le samedi matin.

Il y avait à voir sur scène et sur écran mais aussi tout autour de la salle où étaient disposés les tableaux des artistes Fanny Baudoin, Michel Ulrich, Myriam Nouvel et les créations en Spin Art réalisées au sein de la Maison d’accueil spécialisée les Iris ainsi que les photos de voyages de Patricia Delmée.

Et puis à dialoguer puisque dès l’entrée de la salle on pouvait re est ncontrer les auteurs d’ouvrages aussi savoureux et différents que Sylvain Greco, Arnaud Basterreix, Patricia Delmée.

Après un déjeuner assuré en extérieur avec talent par Laurent et Nadia (qui ont accompagné nos estomacs tout au long du week-end), deux courts métrages marocains et un film d’animation sur l’autisme ont ouvert le bal des spectacles. Les enfants de l’école de cirque Surunfil nous ont régalés avec des numéros pleins de poésie tandis que la compagnie Zim Zam nous dessinait Une vie de pneu, numéro circassien où hommes et… pneus s’entremêlent avec loufoquerie.

« Quand les handis se font secouristes », présentés par Gilles Ruiz et deux nouveaux secouristes en fauteuil, a été un beau moment de citoyenneté. Ils ont prouvé avec démonstration à l’appui (et efficacité) que rien n’empêche une personne non valide du point de vue moteur d’être celle qui va guider les premiers gestes de secours.

Se sont ensuite enchaînés les moments magiques avec les spectacles de Dimitri et Marvin Vandal (« Chair Show Hip Hop ») et de Florent et Justin (WeWheel Show).

Une paella plus tard…

… Damien Kalune et ses compères ouvraient la soirée que Karim Albert Kook (avec Taoufik Bargoud) clôturait de son blues magnifique qui se mariait si bien avec la nuit d’été.

Dimanche, c’est sur écran que nous avons suivi le handicap en mouvements. Quatorze courts métrages issus de sept pays différents ont illustré des regards, des situations, des corps singuliers avec poésie et vitalité.

L’après-midi s’est terminée par un débat avec notre parrain Olivier Pleindoux.

Cent quarante-quatre entrées le samedi (malgré la concurrence d’un concert à une centaine de mètres de notre salle), une cinquantaine le dimanche, l’énergie de tous les bénévoles, des véhicules adaptés prêtés par La Garance et Chato, la présence de la langue des signes au long des deux journées, les rencontres, la joie renouvelée d’être ensemble…

Et si nous prêtions la parole à deux artistes pour mieux ressentir ce qui nous a rassemblés ?

Patricia Delmée

« Cette 9e édition du Festival Horizons Décalés a été, une fois de plus, du grand bonheur. Durant ces 2 jours intenses en partages et en chaleur humaine, j’ai été éblouie d’admiration par les différents spectacles, parfois drôles, émouvants, ou joyeusement fous, totalement bluffée par le professionnalisme de ses intervenants et, touchée en plein cœur en regardant les courts-métrages.

Participer au Festival Horizons Décalés c’est passer de l’émotion au rire, c’est être aussi un peu bousculé et accepter de revoir ses certitudes, c’est s’amuser, parler, découvrir, écouter, regarder, c’est recevoir tout ce que ce Festival décalé a à offrir, et repartir l’humeur joyeuse. »

Myriam Nouvel

« Pour la deuxième année j’ai apprécié le Festival Horizons Décalés par l’accueil que l’on y réserve aux invités et surtout sa diversité, la qualité des interventions artistiques, que ce soit les écrivains, les musiciens, les exposants, les débats à cœur ouvert.

J’espère de tout cœur que cette manifestation annuelle continuera longtemps d’exister car c’est une parenthèse pour les PMR comme moi où l’on se sent accepté avec son handicap, respecté et aimé sans être jugé ni jaugé, c’est un grand moment de partage, d’émotions et d’énergies positives qui me portent encore après plusieurs semaines.

Lettre rédigée par Dominique

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